10 Février 2015

« Le Travail Social est une pratique professionnelle et une disci­pline. Il promet le changement et le développement social, la cohésion sociale, le pouvoir d’agir et la libération des personnes. Les principes de justice sociale, de droit de la personne, de res­ponsabilité sociale collective et de respect des diversités, sont au coeur du travail social ».  Cette définition récente du Travail So­cial, validée par l’assemblée générale de IASSW ( International Association of Schools of Social Work) à MELBOURNE le 10 Juillet 2014, rompt de manière im­portante , par son dynamisme, avec une conception classique du Travail Social comme l’apport d’une aide spécialisée par un expert du réseau secondaire, pour une personne ou un groupe exprimant des demandes d’appui dans une situa­tion de difficultés.

Dans une période récente, la persévé­rance d’associations d’usagers dans les champs de la précarité , du handicap ou du soin, les logiques de l’acteur intro­duites par Alain Touraine, le développe­ment des savoirs d’action, et les témoi­gnages croissants autour de la résilience et des ressources insoupçonnées ( ou longtemps étouffées) des personnes accompagnées par le Travail Social, convergent vers la prise en compte de capacités d’empowerment qu’il convient de valoriser et de favoriser.

Longtemps reléguée ou peu investie, la parole des personnes accompagnées est aujourd’hui attendue et valorisée dans les discours des décideurs. Qu’en est-il au niveau des futurs professionnels et des praticiens ? Sont-ils en prise sur cette nouvelle posture ? Parviennent-ils, dans leurs arts de faire, à laisser place aux paroles et aux savoir-faire des personnes accompagnées ? Et que produit la ren­contre.

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